Date de sortie : 06/11/2024
Durée : 2h20
Meïose et mitose dans le Star System
Deuxième film de Coralie Fargeat, attention à ne pas mettre sous tous les yeux. L'interdiction - 12 me paraît un peu juste...
On est là dans un film qui assume jusqu'au bout son envie de "gerber" (pas d'autre mot ici) sa rage. Contre les hommes peut-être, sûrement, représentés ici dans ce qu'ils sont de plus laids et dégoutants. Contre le besoin viscéral d'être connu(e) et reconnu(e) aussi. L'envie d'applaudissements est plus forte que l'envie d'être soi. Et tout ça passe par le refus de vieillir. Ou en tout cas par continuer le plus longtemps possible à coller aux dictats de la beauté imposés par toute une société tournée vers le paraître.
On a donc ici un film hors du commun, qui remue. Film gore, jusqu'au grand guignol final, comme un hommage inversé à un Carrie, le Bal du Diable. Le body horror est omniprésent, Demi Moore et Margaret Qualley excellent dans une mise à nue (dans tous les sens du terme) qui s'hamonise avec les cadrages précis, en texture et couleurs froides, voire glaciales.
On traverse le film avec un sentiment de malaise et certaines idées de mise en scène (Etoile du Walk of Fame par exemple) restent longtemps après le visionnage...
On n'échappe pas à quelques longueurs, qui viennent parfois alourdir le rythme, et les excès de la fin du film peuvent franchement rebuter. L'escalade était bien sûr inévitable, mais on sent que parfois la limite du "trop" est franchie maladroitement. Visuellement plus percutant que Revenge, on sent que parfois Coralie Fargeat se laisse ici pourtant dépasser un peu par son envie de bien faire et son engagement.
Réalisation : Coralie Fargeat
Scénario : Coralie Fargeat
Avec : Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid, Hugo Diego Garcia, …
Musique : Raffertie
Photographie : Benjamin Kracun
Montage : Coralie Fargeat
Produit par : Coralie Fargeat, Eric Fellner, Tim Bevan
Meïose et mitose dans le Star System
Deuxième film de Coralie Fargeat, attention à ne pas mettre sous tous les yeux. L'interdiction - 12 me paraît un peu juste...
On est là dans un film qui assume jusqu'au bout son envie de "gerber" (pas d'autre mot ici) sa rage. Contre les hommes peut-être, sûrement, représentés ici dans ce qu'ils sont de plus laids et dégoutants. Contre le besoin viscéral d'être connu(e) et reconnu(e) aussi. L'envie d'applaudissements est plus forte que l'envie d'être soi. Et tout ça passe par le refus de vieillir. Ou en tout cas par continuer le plus longtemps possible à coller aux dictats de la beauté imposés par toute une société tournée vers le paraître.
On a donc ici un film hors du commun, qui remue. Film gore, jusqu'au grand guignol final, comme un hommage inversé à un Carrie, le Bal du Diable. Le body horror est omniprésent, Demi Moore et Margaret Qualley excellent dans une mise à nue (dans tous les sens du terme) qui s'hamonise avec les cadrages précis, en texture et couleurs froides, voire glaciales.
On traverse le film avec un sentiment de malaise et certaines idées de mise en scène (Etoile du Walk of Fame par exemple) restent longtemps après le visionnage...
On n'échappe pas à quelques longueurs, qui viennent parfois alourdir le rythme, et les excès de la fin du film peuvent franchement rebuter. L'escalade était bien sûr inévitable, mais on sent que parfois la limite du "trop" est franchie maladroitement. Visuellement plus percutant que Revenge, on sent que parfois Coralie Fargeat se laisse ici pourtant dépasser un peu par son envie de bien faire et son engagement.
