Date de sortie : 12/02/2025
Durée : 3h34
Architecture symbolique au sommet
The brutalist raconte l’ascension d’un réfugié juif aux États-Unis. Dans la première partie, une discussion épistolaire en voix off permet de tisser le fil rouge, la dure réalité de cette famille qui chercher à se retrouver suite à la séparation brutale et forcée causée par le conflit mondial et la déportation.
Le film de 3h35 propose un entracte de 15 min à 1h40, moyen original au son d’une musique aux accents calmement yiddish de repenser à ce que nous venons de voir. Adrien Brody est parfait dans son rôle, et le tourment du déracinement le transforme petit à petit en toxicomane alors qu’il devient l’architecte d’un projet grandiose commandité par un millionnaire un peu perché.
Le son d’ambiance reprend peu à peu le dessus, et la 2e partie commence. Simple coup de pouce aux spectateurs qui ne supportent plus la longueur des projections ou vrai parti pris artistique ? Une vraie bascule s’opère alors… Le film bascule dans un chaos qui n’était pas forcément attendu, et un épilogue vient finalement éclairer un peu le sens de toute cette folie. La lente descente aux enfers de Lazlo Toth n’est que le résidu de tout ce que les camps ont pu faire vivre. La violence, le rejet, la déshumanisation… Ces réfugiés n’ont survécu et fuit une horreur que pour se retrouver dans une autre, si loin de chez eux et de leur culture. Cette horreur leur colle à la peau et on se permet même de leur signifier qu’ « ils se transforment eux-mêmes en cibles». Plus le bâtiment qui se construit rapproche Lazlo de son passé dans ce qu’il représente, plus Lazlo s’éloigne de son présent, de ses proches et de ce qu’il était, physiquement et mentalement.
La mise en scène est impressionnante, tant dans l’utilisation constante des gros plans et des travelling, qui permettent au spectateur d’être au plus près des personnages et de leur point de vue, que dans le travail de photo et de cadrage. Quelques plans séquences viennent aussi ponctuer des instants forts émotionnellement.
Mis en lumière aux Oscars à juste titre, The brutalist restera une œuvre forte qui marquera par son choix audacieux et original du traitement du sujet de la Shoah.
Réalisation : Brady Corbet
Scénario : Brady Corbet, Mona Fastvold
Avec : Adrien Brody, Felicity Jones, Guy Pearce, Joe Alwyn, Raffey Cassidy…
Musique : Daniel Blumberg
Photographie : Lol Crawley
Montage : Dávid Jancsó
Produit par : Trevor Matthews, Nick Gordon, Andrew Lauren, Andrew Morrison, D.J. Gugenheim, Brian Young
Architecture symbolique au sommet
The brutalist raconte l’ascension d’un réfugié juif aux États-Unis. Dans la première partie, une discussion épistolaire en voix off permet de tisser le fil rouge, la dure réalité de cette famille qui chercher à se retrouver suite à la séparation brutale et forcée causée par le conflit mondial et la déportation.
Le film de 3h35 propose un entracte de 15 min à 1h40, moyen original au son d’une musique aux accents calmement yiddish de repenser à ce que nous venons de voir. Adrien Brody est parfait dans son rôle, et le tourment du déracinement le transforme petit à petit en toxicomane alors qu’il devient l’architecte d’un projet grandiose commandité par un millionnaire un peu perché.
Le son d’ambiance reprend peu à peu le dessus, et la 2e partie commence. Simple coup de pouce aux spectateurs qui ne supportent plus la longueur des projections ou vrai parti pris artistique ? Une vraie bascule s’opère alors… Le film bascule dans un chaos qui n’était pas forcément attendu, et un épilogue vient finalement éclairer un peu le sens de toute cette folie. La lente descente aux enfers de Lazlo Toth n’est que le résidu de tout ce que les camps ont pu faire vivre. La violence, le rejet, la déshumanisation… Ces réfugiés n’ont survécu et fuit une horreur que pour se retrouver dans une autre, si loin de chez eux et de leur culture. Cette horreur leur colle à la peau et on se permet même de leur signifier qu’ « ils se transforment eux-mêmes en cibles». Plus le bâtiment qui se construit rapproche Lazlo de son passé dans ce qu’il représente, plus Lazlo s’éloigne de son présent, de ses proches et de ce qu’il était, physiquement et mentalement.
La mise en scène est impressionnante, tant dans l’utilisation constante des gros plans et des travelling, qui permettent au spectateur d’être au plus près des personnages et de leur point de vue, que dans le travail de photo et de cadrage. Quelques plans séquences viennent aussi ponctuer des instants forts émotionnellement.
Mis en lumière aux Oscars à juste titre, The brutalist restera une œuvre forte qui marquera par son choix audacieux et original du traitement du sujet de la Shoah.
Date de sortie : 12/02/2025 | Durée : 3h34
Réalisation : Brady Corbet
Scénario : Brady Corbet, Mona Fastvold
Avec : Adrien Brody, Felicity Jones, Guy Pearce, Joe Alwyn, Raffey Cassidy…
Musique : Daniel Blumberg
Photographie : Lol Crawley
Montage : Dávid Jancsó
Produit par : Trevor Matthews, Nick Gordon, Andrew Lauren, Andrew Morrison, D.J. Gugenheim, Brian Young
